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29102012L’automne c’est l’orage qui gronde contre le soleil orgueilleux, c’est les feuilles qui rougissent du vent qui dénude les arbres, c’est la pluiequi pleure le début de son supplice…
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L’automne c’est l’orage qui gronde contre le soleil orgueilleux, c’est les feuilles qui rougissent du vent qui dénude les arbres, c’est la pluiequi pleure le début de son supplice…
( Ceci est le préambule de l’histoire que j’écris. )
Elle se regarde dans le miroir et une fois de plus, ce reflet ne lui convient pas. Et pour cause, puisqu’il ne lui appartient pas. Cette nouvelle anatomie est loin d’être hideuse, au contraire, mais tout est tellement trop vulgaire. Tout ça, là, tout ce qu’elle voit dans ce fichu reflet est tout ce qu’elle n’est pas. Ce regard bleu foncé et aguicheur ( parsemé de milles diamants purs ) voile le sien, plus farouche. De la tête aux pieds, elle est dégoûtée par ce qu’elle voit, par ce corps qui a pris la place du sien. Pourquoi ? Aucune idée. Ce dont elle est certaine, c’est qu’elle n’a jamais eu cette longue, très longue tignasse noire semi-bouclée, ni ces cils rallongés à l’extrême, et encore moins cette bouche pulpeuse et brillante – trop pulpeuse, et trop brillante -. Le reste du corps comprend des bras fluets et fermes par lesquels se terminent de douces mains avec des doigts fins, dont les ongles sont vernis impeccablement de rose bonbon, une paire de seins qui dépasse l’entendement, des jambes à la longueur infinie et des pieds maltraités durant des années par des chaussures à talons hauts, tout ceci dans une peau halée, à la frontière du métissage. Mais au milieu des nombreux bijoux, tatouages et autres diamants incrustés qui parsèment sa peau, le pire est sans doute ces immenses ailes noires ébènes flottant dans son dos, qu’il est impossible de cacher.
Elle reconnaît bien là les extravagances et la luxure des Anges, ces êtres vénérés pour leur beauté et leur charmes par les humains qui tentent tous d’accéder, peu importe le prix, à cette perfection.
Ruby ne fait pas partie de ceux-là.
Et si les Anges n’étaient pas aussi célestes que peuvent le penser les gens?
Fri’la Garou, fritait ses enfants,
Les cognaient si fort, qu’ils avaient plus d’dents.
Les gamins, ces pauv’miséreux
En secret priaient le bon Dieu.
Fri’la Garou les fritait encore,
Si bien qu’ses ptits, y gueulaient la mort
La Garou tapait encore et toujours
Laissant les mioches agonisants au p’tit jour.
Un matin de pluie
Qu’elle n’entendait pas d’bruit
Elle croyait qu’y z’avaient enfin compris
Ou mieux encor, qu’ils ‘étaient partis
Fri’La Garou s’leva pour voir
Si les p’tit gars s’étaient enfuis
Mais la veille, trop crevés et meurtri
D’hématomes et d’écorchures, Le soir
Ont rendu leur souffle dans le noir.
La vielle Garou se trouva bien seule
Sans les voyous qui l’emmerdait
Elle poussa un coup de gueule
Et se mit à chialer.
Elle a tué le fruit de ses entrailles
Une dame ne bat pas sa marmaille
Elle ne mérite pas d’être mère
On la méprise jusqu’en enfer
On vivait tous ensemble, on était dans le même bahut, dans la même ville. On avait les mêmes passions. Un groupe, ouais, on était une bande de copains qui ne se séparent pas, qui vivent leur vie à fond, sans se soucier du monde qui s’écroule autour d’eux. On était heureux, et c’était la rentrée, on allait passer une année ensemble, à rire et faire des conneries. Mais on avait pris une décision. Ce ne serait pas une année comme les autres. D’un accord tacite et muet, un pacte s’est formé. On voulait vivre, plus que ça, plus que ce qu’on vivait déjà, on voulait vivre plus fort. On a reçu nos emplois du temps, mais aucun de nous la regarder une seule fois, pas même la première semaine, si ce n’est lorsque nous l’avions rangé pour l’oublier aussi tôt.
Nous n’avons assistés à aucun cours, bien que nos camarades de classe s’inquiètent de notre avenir plus que tumultueux. Mais nous avions bien mieux à faire. On sortait. On séchait les cours pour aller dans les supermarchés, et nous volions des caddies pleins de nourritures, et de vêtements, ou d’autres choses encore. Rien ne pouvait nous arrêter. Notre tactique était simple. Vu notre supériorité numérique et notre esprit malin, un groupe occupait les vendeurs/vendeuses, tandis que l’autre remplissait le caddie mine de rien en riant, ne s’efforçant pas le moins du monde d’être discret ; ça aurait été louche, depuis quand les ados sont discrets ? Et au moment de nous diriger vers la caisse pour donner l’illusion que nous allions payer, on fonçait à toute allure vers la sortie, attrapant au vol d’autres affaires superflues, rien que pour se marrer. Le tout était empilé dans le coffre de notre voiture commune, et nous filions en riant, sans nous soucier qu’un jour on nous retrouverait, les vendeurs pouvaient bien nous courir après, on était plus fort, plus malin, invincibles. C’est le mot, invincible. Tous ce que nous voulions, on le faisait, à quoi bon se priver ? Ce n’était pas une vie de débauche, mais une vie enivrante ou l’on pouvait s’éclater, où nos rêves les plus fous se pouvaient d’être accomplis dans l’hystérie la plus grisante. On satisferait toutes nos envies, des plus débiles au plus excitantes, les paris s’enchaînaient et on dansait tous ensemble à u rythme endiablée, dans des soirées enflammées, torrides, de l’alcool, du sexe, de la musique, tout ce qu’on aimait. Tout ce qu’on voulait. Tout était possible.
On aimait ça, et on continuait, à voler, à rire, et personne ne nous critiquaient. Ils n’osaient pas. Ils nous enviaient trop. Nous étions les indomptables, les irrésistibles. Les adultes ne se doutaient de rien, ne se posait pas de question, face à eux, nous cachions notre visage de rebelles, nous gardions la face, et ils ne s’inquiétaient pas, après tout, nous n’étions que des ados, et c’était bien normal que quelques absences leurs soit avertis, mais le visage d’ange et pleins d’arguments les convainquaient sur l’erreur des profs à ne pas nous voir tellement nous étions discrets en cours ( c’est ironique, évidemment, mais comment pouvait-il le savoir ? ).
Et un jour, lorsque nous étions prêts, lorsque nous avions récolté tout le nécessaire, nous sommes partis. A bord de notre voiture volée que nous conduisions à tour de rôle et sans permis, nous avions l’impression d’être tout-puissants. Sans un mot, sans un au-revoir, des rêves et du bonheur plein la tête, nous avons bouclé nos valises et avons fui vers le futur, NOTRE futur, la vie sur la route, à la belle étoile, sans papier, sans argent, sans rien, rien qui pouvait nous trahir, rien qui ne pouvais nous arrêter, nos sommes partis pour ne plus revenir, nous sommes partis vivre éternellement, ensemble pour le reste du temps qui nous restait. Peu importait les événements à suivre, nous n’avions absolument rien à craindre puisque ensembles, nous étions invulnérables !
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Il y a un bruit.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
J’émerge péniblement du sommeil lourd dans lequel j’étais plongé il y a une minute.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Je me redresse sur mes bras, et scrute le noir qui m’entoure.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Il y a un bruit.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
D’où vient-il?
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Je me concentre et plisse les yeux dans le but, peut-être, d’apercevoir de quoi vient ce cliquetis agaçant.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Je ne vois rien. J’agite la main devant mes yeux, je tâtonne dans le noir.
Tic-Tac,
Tic-Tac, Tic-Tac…
Toujours ce bruit, angoissant.
Tic-Tac, Tic-Tac, Tic-Tac…
Ma main effleure quelque chose.
Tic …
Ça remue sous mes doigts. Je l’agrippe plus fort, pour ne pas que ça s’échappe. Et allume ma lampe avec l’autre.
- Tac …
Ce que je vois me pétrifie.
Tic …
Mais le souffle me manque.
- Tac…
Mon esprit s’échappe.
Tic …
Personne ne saura jamais ce que je tenais dans le creux de ma main.
- Tac.
Trois secondes suffisent pour mourir.
Dans le ciel peint d’un sinistre gris
Un oiseau flamboyant est de sortie
Avec ses larges ailes il embrase le ciel
Faisant brûler de honte le soleil
L’indomptable phénix qui jamais ne faillit
Surplombe l’enfer, emporté vers les braises de l’horizon
Il chuchote au sinistre vent qu’il part à sa fatale mission :
Redonner à l’éclat mort de l’existence le feu de la vie.
Oiseau que consume l’étincelle de la révolte
Pour l’injuste vie, qui chaque fois le sacrifie
Le conduisant auprès des flammes mortes
Digne, il attend que de son trépas, renaisse le paradis.
C’est ainsi que du Phénix le règne est achevé
Engendrant des cendres de l’immense foyer
Un second aigle au plumage enflammé
Qui succédera dans son pouvoir au premier.
Coucou! Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai décidé de me faire un blog aujourd’hui mais… J’avais envie. J’adore lire et écrire, et je ressentais le besoin de faire partager ça dans un blog qui m’apartiendrais… J’ai encore un peu de mal avecles fonctionalitées du site, mais je devrais m’en sortir rapidemment. J’espère ^^’ …